L'OMS recommande un air intérieur

Par ESTER VAN LOON

La concentration de CO2 a-t-elle une incidence sur la transmission du COVID-19 ?

Publié le 24 août 2021

En raison de la pandémie de COVID-19, une attention croissante est accordée à l’air intérieur des bâtiments. Le rapport consultatif néerlandais du 8 juillet indique que le Conseil de santé des Pays-Bas et les organismes consultatifs d’autres pays européens recommandent l’utilisation d’appareils de mesure du CO2 pour contrôler la qualité de l’air dans les espaces intérieurs. Il est également mentionné que l’on pourrait étudier si la détermination de la teneur en CO2 dans le contexte néerlandais pourrait apporter une valeur ajoutée. Le CO2 est-il un bon indicateur du risque de contamination dans les espaces intérieurs ?

Que contient l’air que vous expirez ?

La plupart des infections ont lieu dans des espaces intérieurs, où les gens inspirent de l’oxygène et expirent du dioxyde de carbone, ou CO2. L’air expiré se compose de 78 % d’azote (N2), de 17 % d’oxygène (O2) et d’environ 4 % de dioxyde de carbone (CO2). Le 1% restant est constitué d’autres composants tels que des gaz. Les plus fines gouttelettes de vapeur d’eau (aérosols) sont libérées par l’air expiré. Dans le cas d’une personne infectée, les aérosols peuvent également contenir des virus.

Existe-il une relation entre les aérosols et le CO2 ?

Si une personne saine inhale les aérosols d’une personne infectée, elle peut être infectée par le coronavirus via les muqueuses à condition qu’elle dépasse la dose minimale requise pour l’infection. Mais plus l’air expiré (et donc les aérosols) est présent dans l’air ambiant, plus le risque d’infection est élevé. La concentration d’aérosols et de CO2 est donc directement liée. À partir de la concentration actuelle de CO2, on peut tirer des conclusions concrètes sur la contamination par les aérosols. Plus la valeur de CO2 est élevée, plus la charge en aérosols et le risque d’infection par le COVID-19 sont importants.

Existe-il une relation entre les aérosols et le CO2 ?

La valeur que mesure un capteur de CO2 est exprimée en ppm (parties par million). Les capteurs de CO2 indiquent donc la proportion de CO2 dans l’air. Il est généralement admis que les valeurs de CO2 mesurées entre 0 et 800 ppm sont des valeurs sûres. Si le compteur de CO2 indique une valeur de CO2 comprise entre 800 et 1200 ppm, cela signifie qu’il faut faire attention. Une limite supérieure de 1200 ppm est fixée pour la valeur admissible de la teneur en CO2 dans une zone intérieure. Lorsque les valeurs de CO2 dépassent 1200 ppm, il est nécessaire de prendre des mesures.

Que pouvez-vous faire si la valeur de CO2 est trop élevée ?

Lorsque le compteur de CO2 indique que la valeur est trop élevée, une ventilation supplémentaire est recommandée. Cependant, dans de nombreux cas, cela n’est pas possible compte tenu des options de ventilation disponibles. Le réglage d’un système de ventilation n’est pas si simple et l’achat d’un nouveau système est très coûteux et prend beaucoup de temps. L’utilisation d’un épurateur d’air (mobile) permet de réduire le risque de contamination.

Quelle est la politique des autres pays en matière d’épuration de l’air ?

En Belgique et en Allemagne, des épurateurs d’air mobiles sont utilisés pour réduire le risque d’infections dans les pièces dont les possibilités de ventilation sont insuffisantes. En Allemagne, des subventions sont disponibles pour l’investissement dans les épurateurs d’air mobiles et le gouvernement belge a développé une politique de ventilation autour de la COVID-19. Nos appareils, qui éliminent jusqu’à 99,95 % des virus présents dans l’air, ont été approuvés en Belgique. Espérons que le gouvernement néerlandais adoptera bientôt la politique de nos voisins avant que le nombre d’infections n’augmente encore, car les gens passent de nouveau beaucoup de temps à l’intérieur en automne.